Orreaga Ibarra
I-007
- Titre:
- Date d´entregistrement: 1989-9-8
- Propiétaire: Euskarabidea-mediateka
- Informateur / informatrice: María Zubieta
- Chercheur / chercheuse: Orreaga Ibarra
- Thème principal: Discussion libre, questionnaire (déclinaison, verbe, lexique…).
- Temas: agriculture: aires, agriculture: blé, anecdote, anneau, contrebande, divers, école, euskara, faim, fêtes, grammaire: lexique, lessive, métiers: bonne, mode de vie, morts, outils de cuisine: chaudrons, religion: curés, religion: Fête-Dieu, service militaire, temps: vents
- Vue autorisée: Libre
- Publication autorisée: Limitée
- Qualité du son: Normal
Ville | Dialectes | Cartes |
Fragment | Durée | Temas | Sumario |
A1 | 00:00:00 00:03:05 |
mode de vie | Il n’aimait pas faire les travaux de la terre, mais il les faisait : sarcler le mais, les pommes de terre, les haricots, le blé. Maintenant ils ont tout transformé en pâturage; Les soeurs devaient partir devant, pour que les frères puissent partir, après à la maison les femmes faisaient le travail.. C’était une grande ferme et ils étaient quatorze, mais quatre moururent. |
A10 | 00:16:40 00:17:00 |
grammaire: lexique | Ils utilisent “Amatxi” pour dire marraine, “amona” pour dire la grand-mère. |
A11 | 00:17:00 00:24:37 |
agriculture: aires, agriculture: blé | Les champs. Cette année ils n’ont pas vue d’étoile en été. Autrefois quand il faisait nuit, le ciel s’emplissait d’étoiles. Pour huit heures du matin elles préparaient le blé, prenaient le petit-déjeuner, mettaient les vaches par paires (là ils n’avaient pas de boeufs) et leur attachaient la planche. Deux juments allaient d’un côté et le couple de vaches de l’autre. Si les vaches urinaient ou déféquaient, le grain se mettait à l’intérieur. Il fallait donc arrêter et le recueillir dans un seau. Après avoir balayé les aires elles préparaient le fumier. Elles le mélangeaient avec de l’eau et recouvraient le champ de cette mixture. Après avoir laissé poser deux jours elles tournaient la terre. Le grain était éventé. Le vent devait venir du nord. |
A12 | 00:24:37 00:25:55 |
temps: vents | Vents : nord, sud, vent de travers. |
A13 | 00:25:55 00:31:28 |
fêtes, religion: Fête-Dieu | Les cloches de vêpres étaient à deux ou trois heures. Alors tous se rendaient à la messe; Ils faisaient le Chemin de Croix et le Calvaire. Les consécrations. Le jour du Corpus on mettait des toiles aux fenêtres. Chacun devait nettoyer sa terre. |
A2 | 00:03:05 00:06:05 |
morts | Ce qu’ils firent quand les frères moururent. Cela faisait mal au coeur qu’ils meurent si jeunes. Ils étaient jumeaux et l’un des deux mourut. Même les médecins ne savaient pas ce qu’ils avaient. Maintenant il y a un médecin pour toute la vallée. |
A3 | 00:06:05 00:06:51 |
religion: curés | Le curé d’Arrarats. Dans ces villages on voit de nombreux curés en soutane. |
A4 | 00:06:51 00:07:40 |
anecdote | Dans le fauteuil d’une fille qui était en fauteuil roulant, ils passaient de la cocaine. Ils la cachaient dans le caoutchouc des roues. |
A5 | 00:07:40 00:10:20 |
religion: curés | Le curé qu’ils ont ne sort pas de la maison et ne parle pas avec les gens du village. Le curé d’avant avait un jardin et des abeilles. Et il avait l’habitude de pêcher et de chasser. |
A6 | 00:10:20 00:10:50 |
euskara | L’euskara d’Igoa doit être très joli. Les filles utilisent le tutoiement. Maintenant à Arrarats on ne l’emploie plus, mais avant on l’utilisait aussi. |
A7 | 00:10:50 00:13:45 |
divers | Les jeunes qu’il y avait avant à Arrarats et autres histoires. |
A8 | 00:13:45 00:15:52 |
euskara | Elle parlait en euskara à son mari, mais on se moquait de ses enfants parce qu’ils parlaient basque. Maintenant les choses ont changé. Certains dialectes de l’euskara sont incompréhensibles. |
A9 | 00:15:52 00:16:40 |
divers | L’institutrice était de Pampelune. |
B1 | 00:00:00 00:04:30 |
religion: curés | Le curé ne les laissait pas danser enlacés. Le curé du village d’Orreaga fit une fenêtre dans l’église pour voir les filles quand elles allaient se promener avec les garçons. S’il voyait une fille, le jour suivant il refusait la communion à sa mère. Si elles se faisaient des tresses, le curé leur débitait un sermon parce qu’elles étaient trop jolies. Maria raconte comment le curé leur disait qu’elles détruisaient le village. |
B10 | 00:25:30 00:26:20 |
contrebande | On obtenait du café par la contrebande, ils l’amenaient de France. |
B11 | 00:26:20 00:26:55 |
anneau, école | Quand ils parlaient en euskara à l’école l’institutrice leur donnait un anneau. L’école était à Igoa et s’y rendaient ceux d’Igoa et d’Arrarats. |
B12 | 00:26:55 00:27:43 |
religion: curés | A Igoa il n’y a pas de curé, c’est celui d’Arrarats qui s’y rend. Le dimanche ils n’ont pas de messe. Maintenant il y a des voitures mais avant le curé allait à pied. |
B13 | 00:27:43 00:29:00 |
anecdote | Eux aussi allaient à pied à l’école d’Igoa. Les mauvais garçons d’Igoa leur enlevaient leurs jouets. |
B14 | 00:29:00 00:31:30 |
anecdote, anneau, école | S’ils parlaient en euskara on leur mettait un anneau. Les voisins firent une réunion et là on décida cette histoire d’anneau. Mais elles ne savaient que l’euskara et elles se passaient l’anneau des unes aux autres. La maîtresse ne la frappa jamais pour avoir parlé en euskara. Mais une fois elle dit à un garçon qu’il apporte des bâtons. Elle rompit le premier sur lui. Plus tard ce garçon devint moine. |
B2 | 00:04:30 00:05:40 |
métiers: bonne | Du village ils partaient comme domestique à Pampelune. |
B3 | 00:05:40 00:06:25 |
service militaire | Avant le service militaire durait trois ans et nombreux étaient ceux qui s’échappaient en France. On n’en a pas su davantage sur eux. |
B4 | 00:06:25 00:08:12 |
divers | A présent elle préfère vivre en ville parce qu’au village il ne reste presque plus personne. Histoire d’une fille qui se marie. |
B5 | 00:08:12 00:11:30 |
euskara | Quand Maria vivait à Pampelune elle parlait en euskara. Mais à présent tout le monde parle catalan autour d’elle. Quand les Catalans se réunissent, entre eux ils parlent exclusivement en catalan, pas en castillan. Les Basques eux parlent en castillan. A Roncal reste une seule femme parlant en euskara. |
B6 | 00:11:30 00:16:57 |
lessive | Elles faisaient la lessive avec des cendres. Elles utilisaient une lessiveuse pour laver le linge. Ensuite elles allaient à la fontaine le rincer. Le savon était “Lagarto” et “Chimbo”. Durant la guerre elles le faisaient elles-mêmes avec du suif. Elles le mettaient sur le feu avec d’autres choses et quand il épaississait on le sortait et on le laissait refroidir. Ensuite on le coupait en morceaux. Pour laver le linge on chauffait de l’eau et on la versait, toujours plus chaude. Elles lavaient aussi au lavoir. Maintenant ils l’ont supprimé. |
B7 | 00:16:57 00:17:56 |
divers | Ils ont rénové les rues mais elle n’aime pas le résultat. Elles sont plus propres mais maintenant il est très facile de glisser, on ne peut pas descendre avec des chaussures. |
B8 | 00:17:56 00:22:52 |
outils de cuisine: chaudrons | Les chaudrons de cuivre se nettoyaient avec du vinaigre, du sel et “menoilo” (?). Autrefois on faisait le pain à la maison. On récoltait le blé et on l’apportait au moulin pour faire de la farine. On séparait la farine blanche, le “menoilo” et le son. Les deux derniers étaient généralement réservés aux cochons et le “menoilo” était utilisé aussi pour nettoyer les chaudrons. Le pain noir se faisait si l’on emmenait pas le blé à cette machine. Cependant, maintenant, on en vend n’importe où. Anecdote : ils leur donnait du pain blanc et les autres emportaient du pain noir. Ils disent "obi" au lieu de "ogi".Ils devaient partit à deux heures du matin avec les charrettes pour emmener le blé au moulin, près d’Irurtzun, pour faire de la farine et après, du pain. Ils allaient à deux ou trois. |
B9 | 00:22:52 00:25:30 |
faim | Durant la guerre, elle était à Pampelune. Le camion de son mari était réquisitionné. Eux n’eurent pas vraiment faim, car son mari, en tant que transporteur, apportait toujours quelque chose. Une fois il leur manqua du pain et de la viande. Dans les villages ils ne souffrirent pas trop de la faim, parce qu’ils avaient déjà des jardins. Après la guerre, ce fut pire, avec l’affaire des bons de rationnement. |
Pista | Écoutez le fichier | Durée |
I-007-A | 31:33 | |
I-007-B | 31:32 |