Orreaga Ibarra
N-043
- Titre:
- Date d´entregistrement: 1998
- Propiétaire: Euskarabidea-mediateka
- Informateur / informatrice: Kontxi
- Chercheur / chercheuse: Unai Arellano Lakabe
- Thème principal: Discussion libre : école, une seule institutrice parlant castillan, tâches domestiques, souvenirs d´enfance, déclin de l´euskara, influences extérieures…
- Vue autorisée: Libre
- Publication autorisée: Limitée
- Qualité du son: Bonne
Ville | Dialectes | Cartes |
Fragment | Durée | Temas | Sumario |
A1 | 00:00:00 00:02:03 |
école | Il alla à l’école jusqu’à l’âge de quatorze ans. L’institutrice était la seule qui parlait castillan. Mais en dehors de l’école ils parlaient exclusivement en euskara. Maintenant toutefois, c’est le contraire, ils étudient en euskara et à l’extérieur parlent castillan. A l’école seuls venaient les enfants d’Igoa, tous mélangés, garçons et filles. La seule hispanophone du village était l’institutrice, puisque même le médecin et le curé étaient bascophones. Mais c’était une femme gentille et elle se comportait bien avec les gens du village. |
A2 | 00:02:03 00:02:58 |
mode de vie | Tout en allant à l’école ils s’occupaient des vaches et des cochons et travaillaient au jardin. Dans sa maison il n’y avait pas de femme, et l’homme était à l’extérieur, il a vu travailler les deux tant à l’éxtérieur qu’à l’intérieur. |
A3 | 00:02:58 00:04:03 |
jeu | Ils n’avaient pas de jouets. Quand elle avait dix ans, là il y avait des poupées. Mais avant, ils s’inventaient les poupées en mettant un morceau de toile sur un bâton. Ils jouaient au jeu que l’on appelle aujourd’hui “la chaîne”, mais eux l’appelaient “chinche”.Ils jouaient aussi au football. |
A4 | 00:04:03 00:05:20 |
école | Ils sortaient en récréation à onze heures et tous allaient en courant de l’école au fronton. Après une demi-heure, avant de revenir en classe ils allaient à l’église prier. A une heure les cloches sonnaient et ils allaient manger, pour revenir à nouveau à trois heures et rester jusqu’à cinq ou six heures à l’école.Quand elle avait quatorze ans, ils passèrent à l’école de Jauntsarats. Elle partit alors à Pampelune étudier. Elle y resta deux ans, passa le BUP et ensuite abandonné. |
A5 | 00:05:20 00:12:00 |
euskara | Ses parents savent le castillan bien qu’ils continuent à vivre au village. Mais elle dit que quand elle commence à parler en castillan tous se rendent compte qu’elle est basque. Ils ont un accent particulier.Son mari est du même village et ils ont enseigné à leur fille l’euskara de leur village. Ils lui disent de le perpétuer.Dans le village, il s’est perdu ces deux dernières années. Dans le village deux familles hispanophones sont arrivées et bien que les enfants étudient en basque, elle pense que c’est à cause de leur présence que les enfants dans la rue parlent en castillan. Dans les villages avoisinants, l’euskara se perdit à l’époque de la guerre.Eux ont toujours parlé en euskara. Elle croit que ce n’est pas si facile de le perdre. Le cas de son oncle : il partit au Canada plus de vingt-cinq ans et il est revenu avec une polonaise, et maintenant il continue à parler parfaitement en euskara. Sa femme est en train d’apprendre..Les gens du village se rendent compte que la langue se perd, que les enfants ne la parlent plus. Ses parents apprirent le castillan à l’oreille. Comme beaucoup d’autres ils ont appris par nécessité. |
A6 | 00:12:00 00:15:15 |
ville | Elle dit qu’elle vivrait avec plaisir au village et que si elle n’avait pas eu de fille, ils vivraient là. Mais l’école est seulement jusqu’à douze ans et ensuite les enfants doivent aller à Pampelune. Ils vont au village toutes les fins de semaines. Dans le village vivent une soixantaine de personnes. Beaucoup sont retraités et les deux frères qui vivent là, comme tous les jeunes, viennent à Pampelune tous les jours travailler; A l’époque de ses parents c’était impensable. Ils n’avaient même pas de voiture. Cela a changé beaucoup en peu de temps. Mais elle ne manqua de rien dans son enfance, ils vivaient très heureux, ils avaient beaucoup de liberté. |
A7 | 00:15:15 00:17:20 |
fêtes | Elle profitait des plus jeunes frères de sa mère pour aller à toutes les fêtes des villages environnants. Sa mère lui disait que si son oncle y allait elle pouvait y aller. Mais la musique cessait à dix heures. Et sans argent, l’oncle était toujours disposé à payer, ils dînaient et à minuit rentraient à la maison.En hiver, quand il n’y avait pas de fêtes de villages, ils allaient tous les dimanches à la salle des fêts “Malloak”, aussi bien jusqu’à deux heures du matin. Elles n’ont jamais été attachées. Elle croit qu’elle est plus stricte avec sa fille que ses parents ne le furent avec elle. Du fait que son oncle était avec elle, ses parents étaient sans doute plus tranquilles. |
A8 | 00:17:20 00:19:05 |
ville | Dans le village, le nombre actuel d’habitants est semblable à celui de l’époque de son enfance. Certains sont partis du village, mais d’autres sont allés y vivre. Le cas de sa cousine : elle se maria, vendit l’appartement de Pampelune, ils construisirent une maison dans le village et vivent là-bas. Ils vont travailler tous les jours, tous les deux, à Pampelune et les trois enfants restent là au collège. |
Pista | Écoutez le fichier | Durée |
N-043-A | 19:09 |