Orreaga Ibarra
N-020
- Titre:
- Date d´entregistrement:
- Propiétaire: Euskarabidea-mediateka
- Informateur / informatrice:
- Chercheur / chercheuse: Joseba Salaberri
- Thème principal: Discussion libre : ancien mode de vie du Baztan, agriculture, travail en forêt, berger en Amérique, contrebande.
- Temas: Amérique, bois, contrebande, métiers: pâturage
- Vue autorisée: Libre
- Publication autorisée: Limitée
- Qualité du son: Normal
Ville | Dialectes | Cartes |
Fragment | Durée | Temas | Sumario |
A01 | 00:00:00 00:05:20 |
bois | Il y a quarante ans, la plupart des gens de Baztan étaient paysans. Mais comme il n´y avait pas assez de travail pour tous à la maison, nombreux étaient ceux qui partaient en Amérique et en France travailler dans la montagne. A l´époque il n´y avait pas de machines et tout se faisait manuellement car il fallait beaucoup de monde pour tailler les arbres. Ils y allaient en mars et restaient là-bas jusqu´à l´hiver. Le bois était sorti au bord de la route avec les animaux et de là, il était descendu. Le processus. Pour le petit-déjeuner, ils prenaient de la ventrèche, pour le déjeuner des fèves et pour le souper, à nouveau de la ventrèche ou des fèves. |
A02 | 00:05:20 00:19:25 |
Amérique, métiers: pâturage | D´autres bandes partirent en Amérique, comme lui. Ils partaient avec des contrats de trois ans. Ils avaient deux mille brebis à leur charge. Ils bougeaient sans cesse en quête de pâturages. Le patron leur apportait la nourriture, mais ils devaient laver leur linge, faire le repas et le pire, le pain. Le patron leur apportait la farine et la levure, mais c´était à eux de faire leur pain. Parfois ils avaient beaucoup de temps, mais quand les brebis mettaient bas, ils n´avaient le temps de rien faire. Ils devaient se réveiller avant les brebis, afin qu´elles ne soient pas déjà toutes dispersées. Celles qu´ils contrôlaient étaient les brebis noires. Ils ne pouvaient pas les compter toutes, mais repérer les noires était plus facile. Quand il en manquait, ils le signalaient au patron. Alors le patron descendait et louait un petit avion, et en suivant il retrouvait les brebis perdues. Quand les brebis d´un patron se mélangeaient avec celles d´un autre, celui-ci ne disait rien au premier. Mais comme les brebis avaient une marque sur le dos, elles se voyaient depuis le petit avion. Parfois ils se rassemblaient entre bergers. Il y avait beaucoup de Grecs dans ce métier. Ceux-là apprenaient l´anglais par force. Mais la majorité des patrons savaient un peu de castillan et il n´y avait pour eux aucune urgence à apprendre l´anglais. Quand son contrat fut terminé, ils demandèrent les papiers pour rester là-bas. Mais un matin, celui qui était chargé de cela arriva en disant qu´ils devaient se trouver à Madrid dans deux jours. Ils rentrèrent au village, se préparèrent un peu et le lendemain matin ils partirent pour Madrid en avion. Travailler dans la montagne à ce moment là permettait de gagner environ quinze mille pesetas par mois. Comme il n´y avait pas de possibilité de le dépenser, ils économisaient. Ils envoyaient l´argent chez eux deux fois par an. |
A03 | 00:19:25 00:26:50 |
contrebande | D´autres se consacraient à la contrebande. Ce qui arrivait le plus de France était la dentelle. Nylon, bobines, fil, angora, laine… Les paquets pesaient 30 à 40 kilos. Cela se faisait presque toujours de nuit et sans allumer la moindre lumière, car on pouvait être vu de très loin. Au début ils faisaient des chemins très longs. Ensuite, ils les divisèrent et les répartirent. Le plus gros était envoyé à Barcelone. A trois reprises les Gardes Civils le surprirent et comme ils perdaient les paquets, ils devaient se passer de la paye de la nuit. Les Gardes faisaient en sorte de ne pas tirer, pour que les autres ne sachent pas qu´ils étaient là. Dans les endroits dangereux ils allaient un par un, dans ceux qui étaient moins risqués, deux par deux. |
Pista | Écoutez le fichier | Durée |
N-020-B | 26:51 |